Kock, Paul de (1793-1871)

Romancier et homme de théâtre, il écrivait environ six oeuvres par an. Il disait avoir écrit "près de quatre cent volumes, et fait représenter plus de deux cent pièces: mélodrames, drames, opéras-comiques, féeries, comédie et vaudevilles". Il a adapté certains de ses romans à la scène. On lui doit aussi des recueils de contes et de chansons. Il a, par exemple, écrit Madame Arthur, chanson rendue célèbre par Yvette Guilbert. Il fut largement traduit et lu à l'étranger.

L'intrigue, assez lâche, y est surtout le prétexte à peindre des types sociaux et à évoquer les petits métiers de Paris, ainsi que les divers lieux de sociabilité : théâtre de boulevard où se joue le mélodrame, Tivoli, guinguettes des faubourgs"... (Dictionnaire Universel des Littératures, P.U.F)
Légèrement grivois, il peint les petits bourgeois, les gens du peuple, les étudiants, les grisettes, accumulant les incidents comiques"... (Van Tieghem, Dictionnaire des Littératures)
Sous couvert de prendre le contre-pied du mélodrame, l'écrivain ne faisait que confirmer les recettes d'une littérature dite populaire, mais d'ambition bourgeoise: le monde de Balzac, vu par le petit bout de la lorgnette et animé par quelques stéréotypes souriants." (Dictionnaire des Littératures, Larousse)

Il dit écrire "d'après nature", ce qui le place aux sources du Réalisme. Il cumule dans ses romans les influences du vaudeville et du mélodrame, et les agrémente d'aphorismes sur la nature humaine. Ses histoires sont soumises aux conventions sociales et morales, pour ne pas dire aux préjugés, de son époque, et sont pleines de hasards invraisemblables.

Son fils, Henry de Kock (1819-1892), était selon Wikipédia un auteur dramatique, romancier et chansonnier français, célèbre pour ses romans grivois.

Bibliographie:


Il y a des gens qui doutent de tout (…) C'est très-commode de douter, car alors on ne se donne pas la peine d'approfondir, d'étudier; ce qu'on ne comprend pas, on le nie.

Paul de Kock
Edmond et sa cousine, 1856


On mène le genre humain avec de l'espérance ; c'est la monnaie usitée en tous pays, dans toutes les classes, chez tous les peuples. On donne de l'espérance aux solliciteurs, aux malades, aux enfants, aux prisonniers, aux amants, aux auteurs, aux demoiselles et même aux vieillards; on la prodigue aux malheureux, on ferait mieux de leur ouvrir sa bourse; mais l'espérance se donne gratis, et vous pouvez prendre, à bon marché, le ton protecteur.

Paul de Kock
Monsieur Dupont, 1824



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