Jouy, Jules (1855-1897)


Né dans une famille pauvre, d'abord boucher, puis peintre sur porcelaine, c'est en débutant dans le journalisme que Jules Jouy trouva sa voie. Il collabora à plusieurs journaux humoristiques, comme Le Tintamarre ou Le Rire, mais aussi à des journaux de gauche, tel Le Cri du Peuple de Jules Vallès. Il fut violemment anti-boulangiste, ainsi qu'anti-sémite.

C'est cependant comme chansonnier qu'il atteint la célébrié. Il écrivit de nombreuses chansons, certaines pour le café concert, notamment pour Paulus, Thérésa et Yvette Guilbert, d'autres pour lui-même et le cabaret — réalistes, satyriques, macabres — et plusieurs pour les journaux, le plus souvent à saveur politique. Maurice Donnay a dit de Jouy chansonnier:

Jules Jouy avait fait dans la chanson une révolution analogue à celle que les Naturalistes et les Impressionnistes avaient faite dans le roman et la peinture. (Patrick Biau, Jules Jouy, dans Le vieux Montmartre, septembre 2001).

Il fut rapidement admis aux Hydropathes, du journal desquels il fut le rédacteur en chef, et devint l'ami d'Émile Goudeau, de Charles Cros et de Maurice Rollinat. Il fréquenta ensuite les Hirsutes, puis le Chat Noir où il devient célèbre. Il collabora avec Aristide Bruant et fonda avec l'illustre Sapeck le journal éphémère L'Anti-concierge. Il mourut dans un asile à l'âge de quarante-deux ans.

Bibliographie:


Lisez La Veuve et Pas marié.


Si le bouillon des restaurants à prix fixe n'a pas assez d'yeux, en revanche il a beaucoup de cheveux.

Jules Jouy

Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête d'un veau qui regarde un feu d'artifice?

Jules Jouy


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