Tu tapes sur ton chien, tu tapes sur ton âne, Férocement tu fais un sceptre de ta canne Quand tu trouves un veau, tu lui rôtis le foie, Tu tailles dans le boeuf, vieux laboureur qui ploie Le mouton t'apparaît comme un gigot possible, Le pigeon de Vévus te devient une cible Oh! le naïf poulet, qui dès l'aube caquète! Oh! le dindon qui glousse, ignorant qu'on apprête Tu pilles l'Océan, tu dépeuples les fleuves, C'est par toi qu'on a vu tant de limandes veuves Tu restes insensible aux larmes des sardines, Tu déjeûnas d'un meurtre et d'un meurtre tu dînes.... Massacre par les airs la cailles et la bécasse... Tandis qu'un chou cruel guette, d'un air bonasse, Etc. Émile Goudeau |
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