Féval, Paul (1817-1887)

Romancier et auteur dramatique, il fit fortune avec des feuilletons qui connurent une grande popularité. Il écrivit plus de deux cent volumes. Ses oeuvres sont plus solidement construites que plusieurs autres du genre. S'il ne se préoccupait pas de psychologie, il se préoccupa par contre de plus en plus des questions sociales. Il porta plusieurs de ses romans à la scène.

Saisi d'une ferveur catholique tardive, il racheta les droits de ses oeuvres et les expurgea des éléments immoraux qu'il y voyait. Il se ruina ensuite et mourut pauvre.

Émile Bergerat, dans Le Crime (Les Chroniques de l'homme masqué, 1892), un article où il dénonce le roman-feuilleton, nous dit:

La terreur l'a pris, et il a brisé sa plume. Il rachète à présent tous ses livres et il les brûle un à un. Tâche de martyr auquel il succombera, vaincu, car son oeuvre est plus nombreuse que le sable des mers et que les feuilles des bois. Pauvre Féval, quel bel exemple il nous eût donné là si, pour échapper à Charybde, il n'était tombé dans Scylla. Il publie aujourd'hui des apologies des jésuites. Qui les brûlera, ceux-là, quand il sera mort?

Il fut plusieurs fois président de la Société des gens de Lettres. Son fils publia des romans sous le même nom.

Bibliographie:



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