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D'abord romancier - il écrivit une cinquantaine ou une soixantaine de romans - il fut aussi poète et dramaturge. Il collabora à la Revue des deux mondes, fut fait chevalier de la légion d'honneur, devint président de la Société des gens de Lettres, membre de l'Académie française... et même maire.
Pour ses romans, si on le rattache au Réalisme, son oeuvre est dite morale, sentimentale et pétrie de conventions. Il semble qu'il ait voulu éviter à tout prix le Naturalisme et la psychologie. Il s'adressait surtout à des "lectrices atteintes de bovarysme" (Michel Raymond, Dictionnaire des Lettres françaises). En ce qui concerne sa poésie, Jules Tellier nous dit: "le « maître de chœur » entre nos poètes rustiques, c'est sans contredit M. André Theuriet" (Les Écrivains d'aujourd'hui, 1888).
Bernard Lazare, dans Figures contemporaines, après avoir écarté de la main le poète et discrédité le critique, nous présente Theuriet romancier.
Il réjouit et émeut les familles, plaît aux jeunes filles, captive les gens du monde et charme la petite bourgeoisie. On trouve chez lui les classiques personnages des vieux mélodrames: les vierges candides, les jeunes hommes chevaleresques, les doux vieillards, les traîtres farouches, les philosophes ironiquement bienveillants, les sceptiques désabusés et bourrus, tous les héros qui étaient déjà démodés au temps des Deux Orphelines1, mais que l'on chérit toujours comme de vieux amis que l'on ne veut pas avouer. On reconnaît leurs phrases toutes faites, leurs conventionnelles pensées, leurs sentiments vulgaires et théâtraux, et leurs passions édulcorées.
Bibliographie:
1 - Les Deux Orphelines est un drame d'Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon créé en 1874.
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